Nous venons de recevoir un coup de téléphone de M. Abdallah Zouari nous informant que son téléphone a été coupé et son épicerie fermée. Depuis sa libération, M. Zouari fait l’objet de harcèlement et de persécution continus. Il a été de nouveau empêché de quitter Zarzis pour recevoir des soins et est mis sous haute surveillance.
La nuit du lundi 23 décembre, M. Zouari a quitté sa maison pour accompagner ses proches qui sont venus lui rendre visite, la police est intervenue pour lui ordonner de rester chez lui. Protestant contre cette mesure, il a refusé de retourner chez lui et les agents de police ont dû téléphoner à leurs chefs qui leur ont demandé de le laisser sortir mais en le suivant sans relâche. Cela n’est qu’un exemple des mauvais traitements et des problèmes que subit le journaliste Zouari depuis sa libération le 6 novembre 2002. Les autorités veulent lui imposer une assignation à résidence forcée et semblable à une prison. L’objectif étant de le garder sous surveillance extrême puisque l’emprisonnement rend la situation scandaleuse.
Il y a quelques jours le journaliste Abdallah Zouari a envoyé un appel urgent mettant l’accent sur la vie dure qu’il mène depuis sa libération. Cet appel est encore urgent et M. Zouari demande de nouveau l’intervention de tous les défenseurs des droits de l’homme pour mettre fin à cet encerclement.
Vérité-Action s’inquiète pour la situation de M. Zouari et considère les mesures prises à son encontre comme illégales et injustifiées. Et nous appelons les organisations internationales à agir d’urgence dans le cas de M.Zouari.
Fribourg, le 26 décembre 2002
Pour vérité-action,
service de l’information