Nous, représentants de plusieurs associations tunisiennes et citoyens tunisiens, venons d’être refoulés de la salle de conférence à l’Hôtel Movënpick à Genève où l’Ambassadrice tunisienne tenait aujourd’hui le 9 mai 2002 à 15h une conférence publique dans le but de sensibiliser la communauté tunisienne à la réforme constitutionnelle en cours.
Ayant recours aux services de la police cantonale Genevoise pour nous interdire l’accès à la salle sous prétexte que nous ne sommes pas munis d’une invitation, nous avons pu paradoxalement remarquer que personne n’avait cette prétendue invitation. D’ailleurs la police cantonale a pu elle-même constater l’absence de ces invitations et la nullité du prétexte présenté.
Il sied de noter que c’est l’ambassadrice en personne, qui est intervenue pour demander à la police cantonale de faire sortir des citoyens tuniso-suisses de la salle dont notamment M. Nabil Kouchta et M. Jalel Matri.
Sachons que parmi les participants figure M. Kamel Morjane, ex-ambassadeur de la Mission tunisienne auprès de l’ONU et actuellement détenant d’un poste important au HCR.
D’ailleurs cette réforme constitutionnelle est organisée en l’absence d’un vrai débat démocratique et dans des conditions portant gravement atteinte à la constitution elle-même.
Nous tenons par ce communiqué à dénoncer fermement cette attitude anti-démocratique qui témoigne du vrai visage du régime tortionnaire en place.
Associations signataires: | Citoyens signataires: |
Forum tuniso-suisse des libertés (079 298 0305) | Anouar Gharbi, syndicaliste (079 418 7505) |
Association des victimes de la torture en Tunisie (079 683 0712) | Jalel Matri, militant DDH (079 203 8841) |
Vérité-Action (079 703 2611) | Nabil Kouchta |
Forum des Tunisiens de Genève (078 883 0064) | Faycal Yaacoubi, |
Association Ez-Zeitouna –Genève (022 782 4341) | Mohammed Ali Bennour |
Genève, le 9 mai 2002
Safoua Aissa
Service de l’information
Pour vérité-Action