Suite à son arrestation le dimanche 17 août 2003, le journaliste Abdallah Zouari comparaîtra demain 22 août devant le tribunal cantonal de Zarzis (Sud-Est tunisien) pour non respect de la mesure de contrôle administratif.
Ce procès qui intervient dans un laps de temps très court et d’urgence prouve la volonté des autorités tunisiennes à enfermer ce brave journaliste pour n’importe quel prétexte et le plus rapidement possible.
En effet, depuis sa sortie de prison le 6 juin 2002, M. Zouari est sujet à un harcèlement et des persécutions continus. Ses déplacements sont soumis à une très haute surveillance et tous ses contacts sont contrôlés. Le procès de demain étant le troisième dans une série de procès inventés depuis sa libération pour le faire retourner en prison.
Pour protester contre cette injustice, le journaliste Abdallah Zouari a décidé d’entamer, depuis son interpellation le dimanche, une grève de la faim. Cette nouvelle accusation dénote de la gravité de la situation des droits de l’homme en Tunisie et de la menace qui pèse sur les ex-prisonniers politiques dont le calvaire se poursuit même après leur sortie de prison. Le prétexte de non respect du contrôle administratif reste une arme efficace contre tout ancien prisonnier « qui dérange ». Les cas les plus récents de MM. Mehdi Khouja et Hédi Triki, condamnés pour la même raison en sont un signe.
Vérité-Action s’inquiète pour le sort du journaliste Abdallah Zouari et condamne cette nouvelle arrestation injuste et illégale. Nous demandons que cette série de procès contre ce journaliste cesse et nous appelons toutes les organisations internationales de défense des droits de l’Homme, et les associations de journalistes en Tunisie et dans le monde à manifester leur soutien à M. Abdallah Zouari et se mobiliser pour empêcher un éventuel emprisonnement.
Fribourg, le 21 août 2003
Service de l’information