L’ex-secrétaire général de l’UGTE (Union Générale Tunisienne des Etudiants), syndicat estudiantin interdit par le régime tunisien en 1991, est en état grave après les 54 jours passés de sa grève de faim. Mr Karim Harouni est condamné à vie, il vit en isolement depuis son arrestation. Il a séjourné dans plusieurs prisons tunisiennes, éloignées du domicile de ses parents très âgés.
Après le cas de Mr Lotfi Idoudi, qui est en coma profond depuis plus de 3 mois, les anciens leaders de la mouvance estudiantine tunisienne payent de leurs chairs et de leurs vies leurs engagements pour une Tunisie libre, démocratique et qui n’exclut personne.
Le dernier outil de combat pour un militant emprisonné en Tunisie, est la grève de la faim. Malgré leurs états de santé fragilisés par plus qu’une décennie de calvaire dans des tombes pour vivants, les prisonniers politiques tunisiens ne cessent de montrer leur détermination à clamer leurs droits à la liberté. Malgré les grèves de la faim répétées dans les prisons tunisiennes, le régime fait toujours la sourde oreille face aux multiples revendications pour améliorer les conditions carcérales.
D’un autre côté, le régime tunisien commence à bien préparer la mascarade électorale de cette année 2004, en s’attaquant aux militants des droits de l’homme en Tunisie. La dernière victime est la journaliste Sihem Ben Sédrine. Attaquées par deux inconnus à l’entrée du siège du CNLT. Cet acte d’intimidation à l’aube de cette année électorale montre que le régime en place entend poursuivre sa politique envers tous les militants des droits de l’homme.
Vérité-Action s’inquiète du sort de Mr Karim Harouni et celui de tous les prisonniers politiques en Tunisie. Elle appelle Mr Harouni à mettre fin à sa grève de la faim en lui promettant de continuer la lutte pour sa libération ainsi que celle de tous les prisonniers politiques en Tunisie.
Vérité-Action condamne l’agression de Mme Ben Sédrine, elle lui exprime sa solidarité et elle l’invite à continuer le combat pour une Tunisie libre et démocratique.
Vérité-Action rappelle que seule une amnistie générale fera sortir la Tunisie de cette impasse et mettre fin au calvaire des centaines de prisonniers d’opinions et de leurs familles.
Fribourg, le 10.01.2004
Service de l’information