Selon les dernières nouvelles qui nous sont parvenues de Tunisie, M. Ali Larayedh, prisonnier politique depuis 12 ans a été mis de nouveau dans l’isolement.
Il y a seulement quatre mois que l’administration de la prison 9 avril de Tunis l’a fait sortir de son isolement après douze ans de solitude. Mais cela n’a pas duré pour longtemps et voilà, de nouveau M. Larayedh revient à sa cellule isolée.
Son emprisonnement lui a engendré des problèm es de santé graves tels que : l’asthme, les troubles de vision, l’allergie à l’humidité,…
D’après nos sources, M. Ali Larayedh a demandé, lors de son nouvel isolement, de recevoir des livres et des stylos. Cette demande lui a été refusée aussi. Nous avons appris, également, que les prisonniers politiques de la prison de Gabès au Sud tunisien, subissent depuis quelques temps le mauvais traitement de l’administration de la prison en plus des mauvaises conditions de détention.
Les chambres sont surpeuplées, le manque d’hygiène, les pressions sur les familles lors des visites, la confiscation des courriers et la limitation des envois à une lettre par mois, augmentent la souffrance de ces détenus. Les prisonniers de la prison de Gabès, parmi lesquels nous citons : le syndicaliste Ahmed Amari et docteur Ahmed Labiadh, appellent à leur libération inconditionnelle et l’intervention des organisations de défense des droits de l’Homme en Tunisie et dans le monde pour exercer les pressions possibles sur les autorités tunisiennes afin de mettre fin aux mauvaises conditions dans lesquel les ils vivent.
Vérité-Action rejoint cet appel et demande la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques en Tunisie.
Elle rappelle que le traitement inhumain que subit M. Ali Larayedh dure depuis plus de douze ans et que rien ne justifie son isolement sauf la volonté du régime tunisien à se venger spécialement de tout dissident-intellectuel.
Vérité-Action solidaire avec tous les prisonniers politiques, exprime sa vive préoccupation pour la détérioration de plus en plus alarmante de l’état de santé de la plupart d’entre-eux en raison des longues et pénibles années qu’ils ont passé derrière les barreaux et les mauvaises conditions de détention. Elle appelle à une plus grande mobilisation de la part des défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie et dans le monde pour la libération de tous ces prisonniers.
Fribourg, le 25 septembre 2002
Pour Vérité-Action,
Service de l’information